A la poursuite du bonheur! Episode 2: 6 freins au bonheu
Episode 2: 6 freins au bonheur
Nous naissons en étant heureux, c’est notre état par défaut, c’est ainsi que nous arrivons sur terre.
Même dans les endroits les plus pauvres du monde, tant que les besoins primaires sont remplis, on observe les enfants jouer et rire. Ils inventent des mondes imaginaires avec ce qu'ils ont sous la main. Ils vivent le moment présent sans s'inquiéter du futur, ni du temps qui passe, ils sont heureux!
Ils ne sont pas encore marqués par les croyances du monde des adultes. Ces croyances qui proviennent de notre société et de notre entourage. Ces croyances naissent à coup de pressions, de conseils répétés, de peurs de l’avenir, de peur de l'échec, du manque, d’une notion de la réussite imprégnée du capitalisme.
Petit à petit, notre environnement forme le moule du monde des” grands”. Ainsi en grandissant on délaisse ce qui faisait de nous un enfant pour porter le masque de l’adulte. Des petites voix viennent nous chuchoter à longueur de journée des phrases du genre:” tu dois travailler dur pour réussir”, sous-entendu quand tu auras réussi tu seras heureux.
Ces nombreuses petites phases font leur chemin dans notre tête, elles se gravent dans notre être. A force de répétition on en déduit que maintenant n’est pas le moment du bonheur et qu’il est conditionnel à quelque chose d’extérieur.
“On n’arrête pas de jouer parce qu’on vieillit. On vieillit parce qu’on arrête de jouer” George Bernard Shaw
Mais puisque nous sommes programmés au bonheur, nous ne cessons de le rechercher. Nous faisons des choix qui selon nos critères, nos croyances, notre perception de la vie devraient nous rapprocher de ce graal. Est ce vraiment le cas? Ça ne l’était pas pour moi, et pourtant j’ai travaillé dur!
Alors quels sont ces freins au bonheur qui s’installent en grandissant ?
Je vous propose quelques éléments de réflexions .A bon entendeur, je précise que la liste n’est pas exhaustive. Vous pourrez y ajouter vos petites recettes personnelles !
1. La recherche du confort ou du plus...
Nous avons cette aptitude à s’habituer à tout ce qui est nouveau et à chercher plus et mieux. C’est ce qui nous plonge dans l’accumulation d’objets, la sensation de manque, l’inquiétude du manque.
Cette petite phrase s’installe en nous: « quand j’aurai eu ça… alors je serais heureux ! ». Vous connaissez la suite?
On incarne cette phrase à chaque étape de la vie, comme une fuite en avant.
“Quand j’aurais fini mes études, quand je serai en vacances, quand j’aurai perdu 10 kilos, quand il sera grand etc …. Alors je serai heureuse.”
En réalité, après le soulagement des examens passés, après avoir perdu 10kg … On s’habitue à ce nouveau confort. La vie continue, de nouveaux défis arrivent et on continue avec cette phrase. En peu de temps on a rempli la maison d’objets, de jeux, on a pris 10 kg, notre garde robe est remplie.
Et où est le bonheur ? Ah non il n’est toujours pas là au quotidien.
Pourquoi? Et bien jetons la faute à l’adaptation Hédonique. Kezako? Avez-vous déjà atteint un objectif que vous vouliez vraiment? Une fois atteint vous nagez dans le bonheur, la joie. Et puis le temps passe et vous revenez au même niveau de bonheur qu’avant. Finalement, on s’habitue à ce nouveau normal. C’est ce que les psychologues appellent l’adaptation Hédonique.
2. Chercher le bonheur chez l’autre.
Il est commun de se dire que l’on va rendre une personne chère à notre cœur heureuse, ou de culpabiliser d’avoir rendu quelqu’un malheureux.
C’est une croyance parfois difficile à combattre. Pourtant être heureux est de notre responsabilité et non d’une tierce personne. C’est à nous de décider de planter les graines du bonheur et de les arroser.
Il est aussi vrai qu’être gentil, généreux avec d’autres personnes aident à cultiver son propre bonheur. S’entourer de personnes positives, participe aussi à augmenter notre niveau de bonheur.
Mais notre terreau à partir duquel se forme le bonheur, un bonheur profond et durable, vient uniquement de nous.
3. La recherche excessive de bonheur
Des études montrent que rechercher le bonheur à tout prix mène à des comportements de manie, d’obsession, de dépression voire de trouble bipolaire.
On s’éloigne de sa propre réalité actuelle et ce bonheur paraît être aussi difficile à atteindre que le mont Everest. On est ici dans l’ignorance et la fuite de ce qui est là, ce que l’on ressent maintenant. Pour aller vers une utopie mélangée à une recherche obsessive de ce qui devrait être là, ce qu’on devrait ressentir.
4. Les injonctions au bonheur
On entend de nombreuses injonctions autour du bonheur. Chacun a sa recette et son conseil pour y arriver : faire du yoga, pratiquer le mindfullness, lâcher prise, manger sainement, faire de l’exercice, dormir 8h par jour, écouter certaines musiques, la spiritualité etc …. N’avez vous pas essayé certains d’entre eux? Voir la totalité? J’ai personnellement testé des tas de choses (tout ce que j’ai cité et plus encore) en espérant une illumination du genre: « Ah j’ai tout compris, je me sens légère et en paix!».
Même si tous ces conseils sont justes, ils peuvent mettre une pression et une culpabilité qui ensuite amène à plus de stress et de charge mentale. Petit à petit, on ouvre les portes du burnout.
Pour moi, une des clés a d’abord été d’apprendre à me connaître. J’ai pu comprendre quels étaient mes besoins, ce qui me mettait en énergie. Petit à petit j’ai créé mes rituels, qui évoluent avec moi. Ils ne sont pas rigides et ne répondent à aucune injonction car c’est un choix que j’ai fait pour moi.
5. Sa définition du bonheur
Parfois sa propre représentation du bonheur est trompeuse. Elle peut mettre des lunettes déformantes devant nos yeux. C’était mon cas, je me représentais le bonheur comme une montagne beaucoup plus grosse qu’elle ne l’est vraiment.
Pendant longtemps je définissais le bonheur comme ne ressentir que des émotions positives (ou presque). Pour cela je me disais qu’il fallait que ma vie soit parfaite selon mes critères: Un prince charmant qui me fait rire, des enfants intelligents et épanouis, une jolie maison proche de la mer, un travail épanouissant, du soleil toute l’année etc … Pas mal non? Qui ne serait pas heureux avec tout ça? Je ne l'étais pas et je culpabilisais de ne pas l’être. Je ne voyais que ce qui manquait et mes faiblesses. Je filtrais mon quotidien ainsi. En réponse mon cerveau alimentait mes croyances avec des pensées autodestructrices.
A ne pas accepter ce qui est, à espérer être joyeuse tout le temps, à ne pas tolérer mes émotions, je m’éloignais de mon vrai moi. Comment vivre ce bonheur si parfait soit sa vie, sans s’accepter et s’aimer pleinement? Et parfois il faut revisiter son passé, comprendre et guérir ses blessures.
6. Notre amygdale
Voici la minute neuroscience.
Notre cerveau n’est pas branché et connecté de la même façon. Nous avons tous une amygdale dans le cerveau, c’est une minuscule glande qui « ressent” tout en temps réel et déclenche une réaction émotionnelle. Cette amygdale peut être branchée sur les ondes de la positive attitude ou de la négative attitude. La majorité d’entre nous sommes branchés sur la négative attitude. Ce qui signifie que l’on voit, et se souvenons plus des choses négatives. Pas de panique ce n’est pas une fatalité, la positivité ça se muscle !
La bonne nouvelle c’est que même les plus négatifs d’entre nous peuvent aspirer à ce changement de penser. C’est un changement considérable! Aussi transformant qu’un tsunami qui apporte un nouveau soi, une version 2.0 (pour les geeks).
En résumé: « Le bonheur n’est pas une destination, c’est une façon de vivre »
« Le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous... » Dalai lama
L’instant Coaching
Prendre conscience de ce qui nous éloigne du bonheur est selon moi un premier pas.
Cette semaine pour aller plus loin je vous propose de prendre votre carnet et de répondre à ces questions:
-Sur une échelle de 1 à 10, quelle note donneriez-vous à votre bonheur? 10 étant votre idéal dans ce que le bonheur représente pour vous.
-Qu’est ce que le bonheur pour vous?
-Qu’est ce que vous faites de bien? Qu’est ce que vous pourriez améliorer?
-Quels seraient les conséquences pour vous si vous ne réglez pas ce(s) problème(s) à moyen terme et à long terme?
-Qu’est ce que vous voulez vraiment?
N’hésitez pas à partager vos prises de consciences et votre expérience soit ci dessous ou par message personnel.
Je vous souhaite une belle réflexion et on se revoit la semaine prochaine pour un nouvel article